archiver / archiving

 

Numéro 18, automne 2011

Sous la direction de
Éric Méchoulan

Le geste d’archiver n’a jamais été neutre. Non seulement est-il pris dans des usages de la mémoire collective, dans des formes d’institutions du passé, dans des pratiques de conservation et dans des techniques de transmission, mais il est aussi le résultat de décisions politiques, de rapports de pouvoir et d’enjeux sociaux. Alors qu’il est aujourd’hui de plus en plus souvent question d’archives et d’archive, et que les nouveaux usages techniques et culturels suscités par le numérique semblent recomposer les figures du passé, il est important de donner à ce geste d’archiver à la fois toutes ses dimensions et toute son actualité. C’est ce à quoi s’emploient les articles de ce numéro dans la grande variété de leurs objets, reflétant la diversité des aspects techniques des archives, des collections et des bibliothèques, ou des aspects spéculatifs sur les formes historiques du passé et le désir d’archive. Ces interrogations sur les lieux spécifiques et sur les supports singuliers, sur les enjeux politiques et commerciaux autant qu’institutionnels et académiques (depuis la fondation de l’école platonicienne), sont nécessaires pour parvenir à saisir les difficultés rencontrées pour assurer l’avenir de nos archives.

lire sur érudit