Numéro 24-25, automne 2014, printemps 2015
Sous la direction de
Larisa Dryansky et Érika Wicky
Loin d’être obsolète, la projection a parfaitement trouvé sa place dans le troisième millénaire et elle ne saurait se penser aujourd’hui indépendamment de ses développements numériques et du rôle qu’elle joue dans la transposition des savoirs et des œuvres de la page imprimée à l’écran. C’est donc en termes de passage du mur à l’écran, mais aussi, comme on peut le lire tout au long de ce numéro, de circulation entre psyché et matière, mémoire et projet, art et science, ombre et lumière, aliénation et affirmation du sujet, que peut se concevoir le déplacement à l’œuvre dans l’acte de projeter. Cette circulation permet de mettre en lumière la nature projective de toute image. En effet, en renversant la proposition habituelle selon laquelle une projection se fait à partir d’une image déjà fixée, l’artiste fait remonter à la surface la projection préexistant à toute activité imageante.