cartographier (l’intermédialité) / mapping (intermediality)

Numéro 30-31, automne 2017, printemps 2018

Sous la direction de
Caroline Bem

Depuis plus de 20 ans maintenant, l’intermédialité transforme radicalement notre façon de penser les textes, tous médias confondus. Elle a provoqué de nouvelles synergies entre les disciplines, induit de nouveaux partages et emprunts méthodologiques, et même permis d’établir de nouvelles lignes de démarcation entre les cultures universitaires. Alors qu’Intermédialités/Intermediality fête ses 15 ans, nous nous proposons de faire le point sur les différentes conceptions que l’on se fait de l’intermédialité à l’international. « Cartographier (l’intermédialité) » signifie donc que l’on s’intéressera aux divers cadres institutionnels et méthodologiques qu’elle rencontre à travers les mondes universitaires qu’elle traverse, mais aussi à l’extraordinaire variété d’objets auxquels elle se retrouve appliquée. Comment l’intermédialité permet-elle de distinguer les cultures universitaires ? Est-il possible d’unifier les conceptions que l’on se fait de l’intermédialité à partir des disciplines où elle apparaît plus ou moins incidemment (comme dans les études littéraires, les études cinématographiques, les études théâtrales, l’anthropologie, les cultural studies, les (video)game studies, etc.) ? Ou sont-ce plutôt la langue et la tradition de recherche nationale qui sont déterminantes pour l’unité des conceptions que l’on se fait de l’intermédialité ? Quels sont les concepts communs que les domaines d’études émergents — en particulier celui de l’écologie des médias — doivent à l’intermédialité ? Enfin, quel rapport entretient l’intermédialité avec de récents « grands tournants » en sciences humaines, par exemple la montée des humanités numériques ou encore celle des new materialisms ?

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