rythmer / rhythmize

Numéro 16, automne 2010

Sous la direction de
Michael Cowan et Laurent Guido

Ce numéro se propose d’aborder le rythme en tant que principe d’organisation intermédial. L’intérêt pour cette notion ne cesse de croître au sein de disciplines variées : en témoignent notamment plusieurs recueils d’essais interdisciplinaires parus récemment, et même une plateforme de recherche spécifiquement consacrée à son étude. Pour sa part, le présent numéro envisage le rythme comme une manière de penser la médialité et l’intermédialité des œuvres du Moyen Âge jusqu’à nos jours. Traiter du rythme dans l’histoire des arts, c’est toujours se confronter à une question d’ordre médiatique. Car le rythme est avant tout une modalité par laquelle certaines œuvres se déploient ou sont reçues dans le temps. Comme le démontrent la plupart des contributions à ce volume, le rythme apparaît décidément comme un facteur de réconciliation, le petit dénominateur commun entre des phénomènes en apparence contradictoires, opposés, conflictuels. Point de convergence entre l’esthétique, la science, voire la cosmogonie religieuse, le rythme offre un mode de conceptualisation général qui prend acte des transformations techniques et sociales introduites par la modernité industrielle, tout en s’appuyant sur les bases considérées comme les plus archaïques.

 

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